Dominique Aymeric vit et travaille à Clermont-Ferrand-Auvergne-France.

Je suis une femme poète qui vit entourée d’artistes. Me voilà donc à travailler pour la galerie Visa-Art. La joie. Ecrire pour des gens que j'aime, écrire pour moi, écrire pour la beauté des mots, peindre pour la beauté des gestes. D’une visite d’atelier, je pars et je reviens toujours le coeur battant. Chaque fois, j’assiste à une naissance.

Quand Carlos da Costa et son frère Philippe, photographes, m’ont proposé de faire vivre la galerie Visa-Art, j’ai tout de suite dit oui. J’aime cette réflexion de Pascal Quignard : "L’art non seulement accroît l’imprévisible mais il hait la mort. Les artistes sont des meurtriers de la mort…"

Cette galerie présente des peintres, des sculpteurs, des graveurs, des photographes, des designers qui tous, sont singuliers… Mon désir, ma quête est de montrer des créateurs contemporains authentiques, sérieux, qui ont le courage d’être eux-mêmes, souvent à contre-courant, loin des modes.

Je vis pour vivre mon désir, un désir durable qui est la gaieté mêlée d’angoisse. Aimer, n'est-ce pas rester inassouvie ?

Enfin, j’aimerais faire mienne la conclusion de la préface du dernier catalogue qu’écrivit Daniel Cordier (collectionneur éclairé, généreux donateur) lors de la fermeture de sa galerie parisienne en 1964 : "Je ne crois pas que l’on puisse parler de peinture autrement qu’avec son coeur, et le coeur de chacun étant unique, autrement que par la confession. Le spécialiste et le profane ne sont pas mieux outillés l’un que l’autre quand il s’agit de faire partager leur admiration (…) pour les objets mystérieux qui percent le ciel de notre sensibilité : les tableaux".

Bibliographie :
Tous les rêves sont vrais, poèmes, aux Editions de l’Epargne, Paris.
Amorosa, poèmes, aux Editions La Librairie bleue, Troyes.